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Ma vie est un roman
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Ma vie est un roman
13 septembre 2008

La maladie mentale Santé Psy

 

Mme. R.Z. 52 ans, Associative

 

La maladie mentale

 

 

Questions :
  Bonjour, Docteur. 
nous remarquons que la maladie mental rentre dans le domaine des tabous dans notre société, et par conséquent, les personnes souffrant de déséquilibre psychique sont marginalisées. Pourriez-vous, Docteur nous expliquer ce phénomène s'il vous plait ?

1 / La maladie mentale est-elle une incapacité de s'adapter avec les normes imposées par la société dominante ou une révolte inconsciente contre ces normes contraignates?

2/ J'ai entendu parler de la stigmatisation chez le malade mental, pourriez -vous nous définir cette stigmatisation? 

3/ Jusqu'où pourrait aller un malade se sentant stigmatisé? 

4 / Quel est le devoir de la société face à un malade souffrant de déséquilibre psychique ? 

et 
merci 


La réponse du Psy :

1- Cette question s'inscrit dans ce que l'on peut qualifier de l'approche sociologique de la maladie mentale qui implique la société comme étant la seule responsable des maux psychologiques et mentaux ! Si cela est vrai dans certaines situations comme la précarité et les déséquilibres qui en découlent ; mais aussi les problèmes liés à l'instabilité sociopolitiques et les nouveaux conflits comme le terrorisme par exemple !

Mais si cette approche est un peu vrai dans un sens ; il demeure que la maladie mentale reste une souffrance individuelle et dont les causes restent en général en relation avec l'histoire personnelle de tout un chacun ; la société se doit de protéger ses patients quelle qu'en soit la nature et la cause et ne pas se contenter comme c'est le cas dans beaucoup de pays industrialisés où les psychiques ( les âgés parmi eux) de les déposer dans des auspices et des asiles ; elle doit les intégrer autant que faire se peut et cela depuis le premier symptôme jusqu'à la guérison totale ; les services sociaux des entreprises et des administrations sont affectés dans ce sens !

Donc on voit bien le rôle présumé de la société dans ce qu'elle est appelée à développer ; c'est-à-dire la protection sociale !

La société de par ses contraintes et les stress consentis ça et là sont aussi de nature à nous contaminer et à « polluer » notre sérénité et engendrer peut-être des troubles d'ordre psychologiques mais il faut que la personne soit prédisposée à développer une dépression ou un trouble majeur !

2- La maladie mentale fut longtemps considérée comme un anathème du ciel (alla3nato) et une expiation pure et dure, cela était suffisant pour porter un cachet définitif pour déshumaniser la personne et la stigmatiser une fois pour toute. Dans nos sociétés civilisées on supporte mieux le malade mental et essaie tant bien que mal de l'intégrer ou le réintégrer dans la société qui « l'a rendu malade » ! Mais les dérapages sont possibles dans une société où les familles sont de plus en plus nucléaires et où la solidarité et la tolérance se fait de plus en plus rare ! Et la maladie mentale se trouve avec d'autres tares (comme le sida par exemple) source de marginalisation et exclusion sociétales.

3- Par conséquent, un patient mental qui ne jouit pas de son devoir d'être réintégré dans sa famille et dans la société, pourrait se voir déstabilisé et présenterait évidemment des rechutes à perpétuité et cela constituerait un manque à gagner social car la maladie mentale touche presque 20 pour cent de a population et ce n'est pas une vue d'esprit.

4- La société (civile et politique) se doit de protéger le citoyen de tous les dangers qui le guettent et prévoir (d'où le mot de prévoyance sociale) à cet égard touts les structures conventionnelles pour s'en prémunir…et ce depuis la constitution de consultations d'hygiène mentale partout où il y a des centre de santé de différentes spécialité mais aussi d'essayer autant que faire se peut de démystifier le fait psychiatrique et de considérer le trouble psychique comme un fait médicale et de lutter contre les visions dégradantes du malade et la stigmatisation du psychique et surtout de condamner tous les guérisseurs et autres charlatans qui officient parfois en toute impunité !

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Commentaires
D
Je viens de lire "pavillon 38" de regis descott... le monde de la psychiatrie est très perturbant... je suis soignante en milieu psy, partagée souvent entre plusieurs sentiments : impuissance face à ces pathologies, incompréhension, attendrie, haine... les journées ne se ressembles jamais.
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